dimanche 30 mars 2014

Ukraine : Troupes russes rassemblées à la frontière...

Depuis que le 16 mars les habitants de Crimée ont demandé, par referendum, leur indépendance face à l'Ukraine et leur rattachement à la Russie (cf article La population de Crimée veut que l'Ukraine dise Adieu à la Crimée), des troupes russes s'amoncellent le long des frontières avec l'Ukraine afin que soit respecté le résultat de ce referendum (non reconnu par les puissances occidentales : USA et Union Européenne, et aussi, comme nous l'a dit il y a quelques jours le Président de la République populaire de Chine : Mr XI Jinping). Ce mouvement des troupes russes inquiètent de nombreuses personnes politiques dont Mr B. Obama qui dans son interview accordée à CBS News (dans la nuit de vendredi à samedi - heure locale [pour l'heure en France il faut ajouter 6 heures: fuseau horaire oblige], soit tôt ce samedi matin (heure française)) demande le retrait des troupes russes de la frontière :
 
 


Interview résumé et commenté dans l'article suivant : Obama calls on Russia to withdraw its troops from Ukraine’s border.

Le Président USA et le Président russe ont discuté environ une heure (source: die Zeit) par téléphone ce vendredi afin de trouver une issue diplomatique à cette situation. Il a été décidé que la Russie présenterait aux USA par écrit ses revendications afin que le Secrétaire d'Etat John Kerry et le Ministre des Affaires étrangères : Sergeï Lavrov puissent en discuter ensemble lors de leur prochaine rencontre. Mr Putin a condamné aussi les actes de ces "extrémistes" qui tentent d'intimider la population en toute impunité et a préconisé qu'il fallait examiner minutieusement toutes les possibilités afin de stabiliser la situation.
Les USA et les pays occidentaux ont rejeté toute la faute de ces différents troubles sur la Russie et l'Ukraine accuse les services secrets russes d'être à l'origine des troubles qui secouent tout le pays.
A Washington les sénateurs John McCain et Lindsey O. Graham demandent à ce que les USA fournisse une aide militaire à l'Ukraine, demande rejetée par la Maison blanche par crainte de voir évolué la situation vers un conflit armé entre l'Ukraine et la Russie. Le sénat affirme que l'annexion de la Crimée par la Russie est un "réveil pour les forces de l'OTAN" qui doivent impérativement se préparer et rappellent que les anciennes républiques soviétiques de Moldavie et de Géorgie sont tout aussi vulnérables. Dans la conversation téléphonique Mr Putin a déclaré qu'en Moldavie les séparatistes de la région de Transnistria ont demandé leur rattachement à la Russie. Un officier de l'OTAN a prévenu que les troupes russes pourrait recevoir l'ordre de traverser l'Ukraine pour entrer en Moldavie alors que la Russie a réitéré ses propos comme quoi les troupes près de la frontière avec l'Ukraine n'étaient que là pour "exercices". Le porte parole des affaire étrangères Alexander Lukashevich a signalé que les observateurs internationaux qui ont visité cette région n'ont pas rapporté qu'il y avait là risque d'invasion. Les officiers du Pentagone ainsi que les services secrets qui ont observé le mouvement des troupes tout au long de cette semaine reconnaissent qu'ils ne peuvent pas savoir exactement quels sont les plans de Putin...
Les USA et les pays occidentaux ont décidé alors de devancer l'annexion de la Crimée par la Russie en adoptant plusieurs sanctions contre la Russie dans des secteurs clés et vitaux (par exemple: l'énergie).
Mr Vladimir Putin, après plusieurs affirmations lors d'émissions télévisées en Russie du Ministre des Affaires étrangères, veut que les Occidentaux arrêtent de lui chercher des poux en affirmant que la Russie veut entrer militairement en Ukraine.
Alexander Malevany, chef des services de sécurité russe, a affirmé ce vendredi lors d'une cérémonie au Kremlin que "le désir des populations de la Crimée et de l'est de l'Ukraine provoque l'hystérie aux USA et chez ses alliés" et a continué en disant "Ils ont pris des mesures visant à détruire la situation sociale et économique chez nous. Ils montrent leur désire de supprimer l'influence de la Russie sur des zones vitales importantes".
 
Pendant ce temps, en Allemagne, on accentue le fait que V. Putin accepte la discussion : Putin zeigt sich gesprächsbereit tout en soulignant le fait qu'il n'a pas pour objectif d'actions militaires en Ukraine. C'est ce qu'il a affirmé ce vendredi au Secrétaire général de l'ONU : Ban Ki Moon. D'ailleurs Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d'Allemagne, a affirmé que l'Allemagne refuse la moindre sanction contre la Russie (http://www.washingtonpost.com/world/europe/despite-reluctance-at-home-merkel-shifts-toward-tougher-stance-on-russia/2014/03/28/f46cb5b9-df79-43c1-a175-a38793c01f3e_story.html) et une majorité d'Allemands soutiennent V. Putin dans sa volonté de vouloir protéger les intérêts russes en Crimée.
 
Personnellement je ne comprends pas pourquoi nous voudrions aller à l'encontre de la volonté de la population de Crimée tout comme je ne comprends pas pourquoi nous n'acceptons pas le résultat d'un référendum qui est une solution pacifique (à condition que tous ceux de Crimée aient pu y participer et que les "votants" n'aient pas été dans l'obligation de dire "OUI").
Toutefois je suis d'accord que nous intervenons (militairement parlant) si les troupes russes qui se regroupent au niveau de la frontière veulent faire autre chose qu'un exercice militaire de leur côté de frontière...

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