lundi 24 mars 2014

Nuage de particule: Analyse et Source... ENFIN !

C'est dans la journée de vendredi que l'information est arrivée sur le site du CNRS (lire l'article : La pollution aux particules fines en Ile-de-France caractérisée en temps réel)... ce n'est pas trop tôt ! Nous apprenons là que cette alerte a été motivée par les résultats du Site Instrumental de Recherche par Télédétection Atmosphérique - SIRTA - (centre succinctement présenté dans la vidéo suivante) :
 

Nous apprenons donc ce qu'étaient ces particules fines qui encombraient l'air de l'Ile-de-France entre le 7 et 15 mars 2014 :
  • PM2,5 nitrate d'ammonium :  51 % - le nitrate d'ammonium est un composé "secondaire", formé dans l'atmosphère à partir d'ammoniac et d'oxyde d'azote, sous l'action de la photochimie. L'ammoniac est principalement émis par les activités agricoles. Il représente 97% des émissions nationales annuelles d'ammoniac en 2011. Les oxydes d'azote (NOx) sont principalement émis par les transports, et dans une moindre mesure l'industrie manufacturière et l'agriculture. Ils concernent respectivement 56%, 14% et 10% des émissions nationales de NOx en 2011.
  • PM2,5 primaires combustion de biomasse : 15 % - particules fines émises directement dans l'atmosphère par la combustion de biomasse (chauffage au bois et brûlage de déchets verts).
  • PM2,5 primaires fuel fossile : 11 % - particules fines émises directement dans l'atmosphère par la combustion de dérivés du pétrole (dont les transports).
  • PM2,5 organiques secondaires : 12 % - particules fines composées de matière organique, générées dans l'atmosphère à partir de précurseurs gazeux comme les composés organiques volatils (COV). En période hivernale (comme c'est le cas actuellement), ces COV sont émis principalement par les activités humaines.
  • PM2,5 sulfate d'ammonium : 11 % - le sulfate d'ammonium est également un composé "secondaire", formé dans l'atmosphère à partir d'ammoniac et de dioxyde de soufre. Le dioxyde de soufre est émis en France par l'industrie manufacturière et la transformation d'énergie.
Revenons maintenant à la gestion de l'information (et c'est là où l'on constate que notre Ministre de l'Environnement n'est pas scientifique ;)... pas grave, on a l'habitude de voir à de tel poste des gens qui ne savent même pas de quoi ils parlent...)
 
Comme vous l'avez remarqué dans la vidéo de présentation du SIRTA, ce centre possède de nombreux outils d'analyse de l'air modernes permettant de ne pas être obligé d'attendre quelques jours les résultats des analyses faites en laboratoire... et nous ne pouvons que nous féliciter de posséder, en France, un tel site.
 
Mais voilà, il ne faut pas confondre tout... si ce site est parfait pour étudier la pollution générée par l'homme, elle l'est beaucoup moins pour gérer les pics nationaux de pollution et faire des prévisions quotidiennes sur le taux de pollution dans l'air ! Rendons à César ce qui appartient à César !
 
En effet, pouvons-nous décréter que le taux de pollution en IdF est le même que celui de Gérardmer, par exemple ? et même... le taux de pollution dans la banlieue sud-ouest de Paris est-il identique à celui de la banlieue nord-ouest ?
 
Ce centre n'a pas objet d'alerter un gouvernement sur le taux de pollution de l'air (ce centre est le seul et unique en France et ne peut analyser la qualité de l'air de la France entière), alors, pourquoi l'avoir utilisé pour prétexter toutes ces mesures gouvernementales à l'encontre que d'une seule source de pollution qui n'est la cause que de 11% des particules fines pendant cette période (en plus des 56% de NOx) ? Oui, car si on lit bien les résultats fournis entre le 7 et le 15 mars 2014 par la SIRTA, les particules fines provenaient surtout des activités agricoles (51% + 10% NOx)... alors, quelles mesures avait prises le ministre de l'Environnement pour lutter contre ces particules fines émanant du secteur primaire ??? aucune... mais bon, il a tout de même raison de vouloir limiter l'usage trop abusif de certains conducteurs qui utilisent leur véhicule pour faire 200 m, qui laissent tourner le moteur de leur véhicule alors que celui-ci est arrêté, etc. Toutefois il ne faut pas se concentrer sur une seule source de pollution ! car, comme le montre l'analyse, elles sont nombreuses !! Il faut agir aussi sur toutes les autres ;)... bref, en transformant l'information fournie par la SIRTA, le gouvernement a encore tenté de manipuler la population française en prétextant la protection de la nature !

5 commentaires:

  1. Salut! et à combien se chiffre encore cette inaptitude ministérielle pour le citoyen français? c'est vrai qu'il faut qu'ils soient bien débiles au gouvernement pour ignorer que l'air est toujours pollué et pour confondre un site de collecte des données afin d'étudier l'évolution de la pollution dans nos contrées dites "modernes" avec un centre d'analyse et d'alerte à la pollution!!! pfff!! et ce ministre ose prétendre qu'il a bien su réagir à ce nuage de particule et gérer cette crise!! pas étonnant, Sab, que tu n'as trouvé aucune trace de ce nuage de particules dans les pays limitrophes à la France...

    Bisessssssss
    David

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    1. Sab, pourquoi ma réponse à l'ami David n'est pas apparue ?

      David, je te la remets... alors pour savoir combien cette affaire a coûté aux français, tu regardes ta dernière contre-danse pour excès de vitesse.
      A ce montant tu ajoutes les heures supplémentaires du bureau de crise du ministère de l'écologie, ainsi que les frais que cela entraîne (énergie + moyens de communication + charges salariales + charges sociales + coûts de fonctionnement). Tu divises ce dernier chiffre par le nombre de ménages imposables. Puis tu divises à nouveau ce résultat par 2. Et là tu verras le coût brut de cette crise pseudo-écologique...

      Ensuite tu attends quelques mois pour savoir combien les entreprises de transport vont demander à l'Etat de remplir leur caisse à cause du manque à gagner des "jours gratuits dans les transports en commun"... de cette somme, tu calcules ta part et tu l'ajoutes à la somme "brute"

      Et là tu connaîtras combien cette affaire aura coûté au citoyen de la classe moyenne... et tu te mettras à hurler parce que l'année prochaine on va t'augmenter tes impôts pour récupérer cet argent dilapidé.

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  2. Est-ce à dire qu'il n'y a eu aucune raison exceptionnelle à cette alerte ?
    Amitiés,
    Maryse

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    1. Aucune. L'air n'était pas plus pollué que les autres jours.
      Je mangerais bien une part de baba-au-rhum, moi. Maryse, tu en as chez toi ? si oui, je passe en grignoter une part avec le môme. Inutile de demander à Sab, elle n'en fait jamais :'(

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    2. Ah que coucou !

      Oui, Maryse, c'est de la gnognotte... un hoax dont l'origine est le Ministère de l'Environnement lui-même.
      Comment ça se fait ? j'imagine ça comme ça moi... le Ministre a dû visiter le SIRTA le 6 mars 2014 où il a appris à quoi servent tous les outils qu'il y a vu. Il a dû s'endormir et n'a alors pas écouté toutes les explications fournies sur le rôle de la SIRTA jusqu'à la fin. Il s'est réveiller le 7 mars avec des résultats d'analyses et a lu que l'air était pollué. Il a alors décidé de créer une alerte anti-pollution... et ensuite, comme il est difficile d'expliquer une telle gourde il l'a fait durer une semaine pour devenir "crédible" ;)... de toute façon il ne risquait presque rien vu que l'air est réellement pollué ;) mdrrrr !! mais ça, il n'y a pas besoin d'analyse pour le savoir ;) mdrrrr !

      Bisous,
      @+
      Sab

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