lundi 10 février 2020

Poursuivis pour "Crime contre l'Humanité durant le 3e Reich"...


Est-ce un effet "boomerang", alors qu'on assiste en Allemagne au retour du parti nazi (AfD) qui, lors des dernières élections du Parlement de Thüringe en octobre 2019, est arrivé second et ont remporté 22 sièges (après le parti des extrémistes de gauche "die Linke" qui ont remporté 29 sièges), on constate qu'il y a actuellement plusieurs procès d'anciens SS ? est la question que nous pourrions nous poser si... si nous ignorions qu'il est toujours difficile et qu'il faut généralement attendre plus ou moins une à deux générations, pour pouvoir remettre en cause un passé aussi peu glorieux que fut ce 3e Reich assassin, aussi de sa population, aussi de sa culture, aussi de l'Allemagne.

Mais voilà... maintenant les accusés, pour les plus jeunes, comme ici, ont beaucoup vieilli et nombreux sont ceux qui, en mourant de leur propre mort, ne seront jamais jugés et condamnés. Faut-il pour autant laisser en paix ceux qui vivent encore ? certains affirment qu'il est maintenant trop tard, que ça ne sert plus à rien, qu'il faut passer à autre chose... oui... à autre chose quand on constate que dans l'Union Européenne les partis populistes (qu'ils soient d'un extrême ou d'un autre) montent aussi vite en puissance que les taux d'abstention grimpent ? Partout dans le monde la démocratie est en danger, allons-nous continuer longtemps encore à bouder les urnes ? à ne pas montrer que nous refusons que de telles aberrations recommencent un jour ?

Alors oui, pour la mémoire des morts, pour la mémoire des Résistants, pour la mémoire de toutes les victimes de "Crime contre l'Humanité" passées et futures, pour montrer aux survivants qu'ils ont eu raison de se battre, de continuer à vivre, même si aujourd'hui les accusés sont sur des brancards, aussi âgés que Mathusalem, il faut continuer à les juger pour leurs crimes !

Maintenant certains peuvent prétendre qu'un adolescent de 17 ans n'est pas toujours conscients de ses actes, que Bruno Dey ignorait ce qu'il faisait en ayant choisi, à sa sortie des Jeunesses hitlériennes, de devenir SS dans un camp de la mort. Son avocat prétend que Bruno Dey a regretté cette décision dès qu'il s'est rendu compte quel était son rôle, qui étaient ces prisonniers... peut-être est-ce vrai, peut-être est-ce faux... Bruno Dey est le seul à le savoir... quoi qu'il en soit il a participé si activement qu'on peut douter de la véracité de son repentir...

Bon, à sa décharge voilà l'avenir que réservait Himmler aux dits-SS, propos récueillis par le Dr Kersten lorsqu'il soignait Himmler et retranscrit par Joseph Kessel dans son ouvrage : Les Mains du Miracle (accessible en cliquant ici) :


En résumé, Bruno Dey, ignorant les desseins réels d'Himmler et du parti nazi (cela, quelque part, lui donne aussi une image de "victime du 3e Reich"), en signant pour être SS dans un camp de la mort, même sans passif militaire, avait signé son "propre arrêt de mort" (promesse faite par Himmler en personne ;)...). Avis aux postulants à ce genre de poste !

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